Enfin le beau projet " l'Hommage à l'Arménie" est presque prêt, reste quelques retouches, ajustements, rêve, musique, mise au point... restent 8 jours. Nous vous convions tous : les magiciens, les structurés, les éthérés , le amateurs, les passionnés, et vous les timides ; pour célébrer la vie. Hommage à la vie, contre la guerre, hommage au vivant contre la mort, hommage à nous qui défendons les idées de justice, fraternité, et liberté. Si la culture est vivante le peuple est vivant, nous vous proposons de venir partager l'inauguration de cette manifestation qui débutera le vendredi 13 mars à partir de 18 h 30 à l'ÂNE BLEU. Dans le jardin nous recevrons les sculptures de Rémi TROTEREAU. Dans la galerie SARE et Jean Pierre SEFERIAN. A 21 heures nous irons dans le grange de la Mairie découvrir les peintures de Guillaume TOUMANIAN et les photos de Gaëlle HAMALIAN TESTUD et partager un texte lu par Angèle CHANJOU accompagné par Nino FERRER à la contrebasse. Vers 22 heures retour à l'ÂNE BLEU, pour les gâteaux de la Maryse. Le 17 avril à 19 heures vernissage de l'exposition d'Annie KURKDJIAN à l'Espace EQART. Vous pouvez télécharger le programme en haut de cette page ainsi que l'invitation de cet évènement. Merci à Marie Paule, Chantal, Isabelle et évidemment Fred, coco, mes petites fées, qui sont plus grandes que moi. Rendez-vous le vendredi 13 mars. Pour ceux qui viennent de très loin nous pouvons fournir une liste de gites ou d'hôtels dans notre région. Nous vous attendons vendredi,
Bien cordialement, Saty
Hommage à l’Arménie
Mars/avril 2015 Histoire, littérature, peinture, sculpture, photographie, cinéma et musique. La Galerie l’Âne bleu avec Saty Emrinian, sa directrice d’origine Arménienne et la Médiathèque Intercommunale Bastides et Vallons du Gers mettent à l’honneur la culture Arménienne en cette année de commémoration du centenaire du génocide. « Ce qui apparaît avant tout, c'est la singularité de l'histoire arménienne. Ce peuple, venu de l'Europe au seuil du premier millénaire avant J.C. a failli s'intégrer à l'Orient iranien, puis hellénistique. Il est né, véritablement, de sa conversion au christianisme (sans doute 301), de l'invention de son l'alphabet (entre 392 et 406). Le plus souvent dans la tourmente, il a élaboré une civilisation sans commune mesure avec son importance numérique et même politique ; la littérature, l'architecture, la musique y ont chacune leur originalité. Pour défendre leur originalité, les Arméniens résistèrent à toutes les menaces et à toutes les oppressions, qu'elles vinssent de l'Ouest (Rome, Byzance), et surtout de l'Est (Perse, Arabes, Turcs, Mongols). » (Préface de Gérard DEDEYAN dans « Histoire des Arméniens » - édition Privat) Ce pays doté d’un riche héritage culturel a également marqué le département du Gers par l’arrivée, en 1923, d’orphelins Arméniens qui s’y sont installés et bâtis une nouvelle vie. C’est ainsi qu’une communauté Arménienne Gersoise est née. Marciac est un village qui a pour coutume de mettre en valeur les métissages culturels à travers son festival de Jazz. C’est dans cet esprit d’échange et de partage que ce projet est né et va permettre la découverte de cette culture à travers la rencontre de nombreux artistes.
Les artistes invités par l'Âne Bleu: Lieux d'expositions : Granges de la Mairie et Galerie l'Ane Bleu à Marciac Peintres, sculpteur et photographe :
Guillaume TOUMANIAN : peintre « Dans un monde saturé d’images, la peinture peut-elle encore imposer une présence ? A cette interrogation Guillaume Toumanian répond par une expérience, celle de la disparition. Pour lui, peindre un paysage, un corps, c’est peindre ce moment de retrait, d’effacement. C’est s’inscrire dans ce mouvement qui absorbe pour mieux saisir. Le déplacement du regard convoque alors une matière particulière, alliance de transparence et de consistance, qui se revendique avant tout comme une atmosphère révélant une relation au monde. Le visible n’est plus ce désir de reconstituer et de préserver, mais cette vibration qui semble venir d’une profondeur inattendue, cette prise de risque qui amène là où plus rien ne se fige. » Didier Arnaudet.
SARE : artiste peintre Née en 1959 en Arménie, diplômée de l'Institut National des Beaux-Arts de Erevan, Saré vit et travaille à Paris depuis 1991. Ses œuvres font partie de plusieurs collections particulières et des musées. "Un monde fantastique peuplé de personnages tout à la fois proches de la caricature et présentés dans leur vérité dérisoire. Critique, féroce souvent, qui se rattache par l'esprit à bien des artistes des siècles passés. Privilège du créateur que de pouvoir ainsi exprimer par le trait, l'image humoristique, plaisante ou terrible, de ses semblables. Galerie de portraits remarquablement gravée par Saré, au tracé évocateur et fin où la lumière fait ressortir les parties sombres de l'œuvre. Visages au nez démesuré, têtes coiffées de chapeaux surmontés de ville, ridicule danseuse sur les pointes, accessoires excentriques, un vrai régal tragi-comique révélateur du talent de cet artiste d'origine arménienne vivant à Paris depuis plusieurs années."
Jean-Pierre SEFERIAN : peintre Le désert nous appartient « Il y a des groupements sur un papier tout en grains, stries, encoches, éclats. Ce n’est pas net. On sent par ailleurs que le fond absorbe : à preuve, des formes horizontales, des tas quasi indistincts, détachés des groupements, des tas qui font penser au verbe « succomber », alors que le sol, un peu de terre quand même, va les absorber. Bientôt, on ne reconnaîtra plus telle forme parmi les formes horizontales, tel tas, telle silhouette, tel personnage, telle personne, tel individu, tel être, tel nom. Car si le nom est le territoire, le territoire est l’être. Pas de souvenirs de l’être, donc pas de nom. Pas de noms, donc un Non-peuple. Mais sont-elles plus reconnaissables les formes groupées, en file indienne, serpentant à travers d’innombrables parcelles de désert ? Si l’exil le lieu de la dépossession avait une représentation, ce serait celle-là : grains, stries, encoches, éclats sur une surface plane. Nul abri, nulle main tendue, nulle cueillette. Pas rien, justement. Cela qui est plan, inhabité, crissant sous les pas traînés, cela qui est inhabité et pourtant habitable. Habitable à condition de sans cesse cheminer, marcher, serpenter. Car la colonne des êtres verticaux chaloupe avec pour unique fantasme un refuge peut-être, une maison peut-être, un reposoir peut-être où il siéra de goûter à nouveau aux familiarités allègres et délicates. Lorsque l’un se détache, ce n’est pas pour explorer, ce n’est pas pour montrer aux autres le chemin, ce n’est pas pour découvrir une trace favorable, c’est pour s’évanouir à jamais. Oser, après tant de malheurs à pas comptés, oser mourir. Mais ce qui ne meurt pas en nous – nous, d’origine arménienne, génération après génération, ce sont les visions gardées captives de la Longue marche sans retour. Jean-Pierre Séférian, lui, dégage la colonne immémoriale des marcheurs de l’enclave inaccessible où elle s’était établie. Il la détoure à l’aide de bouts d’os calcifiés. Ces bouts d’os avaient jusqu’à présent nos corps en vie pour sépultures. En délivrant la vision macabre, l’artiste nous gratifie d’un pas décisif. Un pas vers la joie. » Martin Melkonian
Gaëlle HAMALIAN TESTUD : photographe Vit à Bordeaux où elle mène son travail dans le sillage de la photographie humaniste. Elle expose régulièrement depuis 2004. Ses reportages réalisés au Japon, au Mexique, au Vietnam ont donné lieu à plusieurs expositions. Elle collabore ponctuellement avec l’Opéra National de Bordeaux pour lequel elle a réalisé des reportages dont "L'intimité de l'artiste" et l'Envers du décor". Le Musée d'Aquitaine à Bordeaux lui a consacré une exposition « Ảnh đời (Images de vie) » dans le cadre de l'Itinéraire des Photographes Voyageurs en 2011. La médiathèque de Lormont a exposé plusieurs de ses clichés en noir et blanc.
Artiste invitée par la Galerie EQART
Annie Kurkdjian : peintre. Annie Kurkdjian est né à Beyrouth, au Liban, en 1972 et vit et travaille à Beyrouth, ou «l'orgie de Beyrouth», comme elle préfère l'appeler, elle profondément informé par la guerre civile libanaise et ce scène théâtrale de conflit et de guerre. Mais, contrairement aux peintres de sa génération, Kurkdjian n'est pas à la recherche d'une évasion dans un site idyllique de réconfort et de consolation, ou obsédé par la représentation littérale de la guerre. Les horreurs et les traumatismes de la guerre sont traduits dans son travail comme des espaces chaleureux intimes de la métaphore et réalisation: Transformations du corps, l'horreur psychologique, la paralysie et la difformité. Ses peintures sont conçues comme des études universitaires sur la peur et la psychose: Comment me représenter à travers les différentes étapes de la mutilation, la torture, et, finalement, l'impossibilité de la rédemption.
Intervenants de la Médiathèque Intercommunale:
Éditions LE SABLIER : Maison d’édition spécialisée jeunesse ayant comme sujet de prédilection la découverte des cultures du monde. Elle édite « le poisson d’or » de Cathy Darietto et Guellen (illustrateur), conte musical traditionnel Arménien. Un travail approfondi sera fait par les classes des écoles de l'Intercommunalité autour de l'histoire, des origines, de la musique traditionnelle et de l'illustration. RENCONTRE AVEC L'ECRIVAIN. Tout au long de la manifestation, la Médiathèque Intercommunale accompagne les classes du territoire, de la maternelle au primaire, dans leur travail de découverte de l'Arménie à travers une présentation géographique, historique, culinaire, littéraire et musicale. Une place privilégiée sera faite au conte traditionnel arménien, lu, commenté et illustré par un atelier de création d'instruments de musique. La Médiathèque s'est associée à cet événement dans un devoir de mémoire en ce centenaire du génocide pour transmettre des valeurs de tolérance et de respect de cultures différentes mais aussi pour partager avec les enfants la culture arménienne d'aujourd'hui dans toute sa diversité et sa richesse.
Florence GIROIR-COTONAT: auteur du livre Orphelins Arméniens du Gers Edition : the bookédition Gers, fin 1923. De jeunes petits arméniens arrivent dans le département et découvrent leur nouvelle vie… Qui étaient-ils ? Comment se sont-ils intégrés ? Que sont-ils devenus ? Fruit d’un travail de recherche sur une vingtaine d’années, cet ouvrage revient sur l’origine et le devenir jusqu’à la seconde guerre mondiale de ces enfants exilés d’un pays subitement rayé de la carte du monde…
Cinéma : partenariat avec Ciné 32
Robert GUEDIGUIAN : L’âme marseillaise Robert Guédiguian est auteur, réalisateur et producteur. Il est l’un des portes paroles du cinéma méditerranéen français. Histoire de fou : Aram un jeune marseillais d'origine arménienne fait sauter à Paris la voiture de l'ambassadeur de Turquie. Un jeune cycliste qui passait par là est gravement blessé. Il cherche à comprendre lorsque la mère d'Aram fait irruption dans sa chambre d'hôpital pour demander pardon. De son côté Aram entre en dissidence avec ses camarades à Beyrouth jusqu'au jour où il décide de rencontrer sa victime pour en faire son porte parole...
FATIH AKIN : Fatih Akin, réalisateur de Hambourg d'origine turque lauréat de nombreux prix (avec, entre autres, Head-On, Ours d'or au Festival de Berlin 2004, De l'autre côté, prix du scénario au Festival de Cannes 2007, Soul Kitchen, grand prix à la Mostra de Venise 2009). THE CUT : The cut raconte l'histoire d'un homme qui vit à Mardin, une ville du sud-est de la Turquie, échappe au massacre des Arméniens en 1915 et part à la recherche de ses filles.
SERGE AVEDIKIAN : Serge Avedikian devait au départ seulement interpréter le cinéaste PARADJANOV, mais suite à l'obtention de la Palme d'or à Cannes en 2010, pour son court-métrage Chienne d'histoire, la production lui a demandé de devenir le réalisateur du film. LE SCANDALE DE PARADJANOV Secret de tournage sur le scandale PARADJANOV ou la vie du réalisateur éponyme. Cette période débute au moment de la réalisation de son film à succès « Les chevaux de feu », qui suscita un scandale en Ukraine et le mena en prison, pour être par la suite assigné à résidence en Géorgie. Cependant, le réalisateur précise qu'il ne s'agit pas d'un biopic.
Lecture : Conversation au bord du vide de Martin MELKONIAN Le lecteur ou l'auditeur ou le spectateur peut imaginer le personnage questionné plus âgé que le personnage questionneur – la second donne des coups de sonde dans l’expérience du premier. .Il s'approche d'un disparu de la langue. De quelqu'un qui ne parle plus la langue commune ; qui dit – ce sont ses propres mots – qu'il en taille des bouts. Le vide entoure l'un, attire l'autre. Il y a la place pour deux. Plusieurs ? Il y a de la place au bord du vie.
Musique : partenariat avec l'Astrada Macha GHARIBIAN QUARTET Elle fait musique de tout bois… Chanteuse et pianiste de formation classique, fille d’un guitariste aux influences tsiganes, Macha Gharibian l’affirme haut et fort : « Je n’ai jamais eu peur de faire des mélanges improbables ! ». Tant mieux pour ses spectateurs : propice à la rêverie, servi par un jeu limpide et une voix chaleureuse, ce cocktail unique de jazz, de folk songs, de musique pop et de traditionnels arméniens se déguste avec un plaisir incommensurable. Heureux public que nous sommes : Macha nous ouvre les portes d’un royaume rempli de mystère et de poésie.
Déroulement de la manifestation sur Marciac
Expositions de Guillaume Toumanian, Sare, Jean-Pierre Seferian, et Gaëlle Hamalian Testud à la galerie l’Âne Bleu et aux Granges de la Mairie,du 13mars au 26 avril 2015 Vernissage vendredi 13 mars à 19h00 Exposition d’Annie Kurkdjian à l’Espace Eqart du 17 avril au 30 mai Vernissage le samedi 17 avril à 19h00 (Organisation de visites des expositions pour toutes les classes travaillant sur le thème de l’Arménie) Conférence de Florence Giroir-Cotonat sur les orphelins arméniens dans le Gers samedi 28 mars à 11h00 à la médiathèque de Marciac. Cinéma : la projection du film « Le scandale de PARADJANOV » le 3 avril en présence du réalisateur. La projection de « The Cut » le 25 avril. La projection Histoire de Fou de Robert GUEDIGUIAN troisième semaine d'avril. Lecture : Conversation au bord au vide de Martin MELKONIAN lu par deux comédiens le 24 avril aux granges de la Mairie. Clôture de la manifestation : dimanche 26 avril à 17h par le Concert de Macha GHARIBIAN QUARTET à L'ASTRADA.
Partenaires : - Initiatrice du projet, La Galerie l'Ane Bleu -Astrada - Cinéma de Marciac et Ciné 32 -Communauté des Communes Bastides et Vallons du Gers -Communautés Arméniennes de Midi-Pyrénées, Aquitaine et Lot -Eqart - Etablissements scolaires de l’Intercommunalité -Mairie de Marciac -Médiathèque Intercommunale -Région Midi-Pyrénées